Nationale 1 – Le BesAC tombe sur une éclatante jeunesse

 

 

BesAC : 19/46 aux tirs (dont 6/19 à trois points), 16/28 aux lancers francs, 29 rebonds (Redikas 9), 16 passes décisives (Vitale-Boiteux 5). 

Les marqueurs : Vitale-Boiteux 19, Foucault 9, Redikas, Valayer 4, Laporal 10, Huger 4, N. Knezevic 8, Tonji 6, S. Knezevic, Labouize.

 

Centre Fédéral : 22/56 aux tirs (dont 4/16 à trois points), 20/30 aux lancers francs, 37 rebonds (Penda 9 et Hamon-Crespin 9), 14 passes décisives (Penda 6). 

Brena-Chemille 8, Fibleuil 13, Correa, Hamon-Crespin 14, Penda 10, Diakité, Pichard 18, Jacques 5, Logué. 

 

 

Trois jours après un exploit à Lyon SO jusqu’alors invaincu, le BesAC est retombé sur terre, maté par le Centre Fédéral constitué d’une équipe de jeunes loups déroutante. Pourtant les coéquipiers du capitaine Tom Foucault avaient affiché le plus grand des sérieux lors de leur entame de match, surfant sur une confiance retrouvée. Guillaume Valayer, homme du match en terre rhodanienne, allumait encore la première mèche à trois points, tandis que Mario Tonji de près et Roman Huger de loin, prenaient son relais pour faire naitre un premier écart conséquent en à peine 9 minutes (18-5). A l’issue du quart-temps, le score 18-9 en faveur des basketteurs francs-comtois mettait en lumière la volonté de prendre à la gorge leur adversaire grâce à une défense verrouillée et des contre-attaques menées à vitesse grand V. Dans ces circonstances, le tandem Tom Foucault – Dovydas Redikas se démarquait grâce à une vision de jeu intelligente. Tout le contraire des joueurs de l’INSEP dont le résumé des dix premières minutes était un condensé d’incompréhensions et de maladresses caractérisées par de nombreux air-ball. A leur tableau de chasse, était répertorié deux fois plus de ballons perdus que de paniers inscrits (3 paniers réussis pour 6 balles perdues). 

 

 

Mais la soirée que l’on pensait tranquille a continué de façon assez indigeste pour le BesAC et grandiose pour son adversaire du soir. Nikola Knezevic avait beau réussir ses deux tentatives aux lancers-francs (20-9, 12e) après avoir essuyé au préalable quatre échecs, ses partenaires traversaient une période de vaches maigres. Complètement débordé dans l’envie et par la fougue de Théo Pichard qui, du haut de ses 16 ans, a créé un sacré grabuge dans la défense bisontine. Celui-ci terminera d’ailleurs la rencontre avec une excellente copie avec 18 points, 6 rebonds, 2 contres et 10 fautes provoquées ! N’arrivant pas à trouver son jeu, le BesAC a tourné autour du pot pour atteindre la mi-temps avec un retard de 9 points (23-32) et un cinglant 5-23 encaissé lors du second quart-temps. Au concours des ballons perdus (15 dont 9 pour le seul Redikas), des lancers-francs caviardés (9/18) et des tirs ratés (13 échecs en 19 tentatives), le BesAC était un large leader. 

 

 

 

Le réveil qu’a tenté d’initier un Valentin Vitale-Boiteux courageux, grâce à deux paniers inscrits à la suite puis un passage en force provoqué et enfin une passe décisive donnée pour mettre sur orbite Nikola Knezevic permettait au BesAC de revenir à -5 sous le trait d’un 8-0… puis d’un 10-0 par le biais de Foucault. Mais à -3 (35-38, 25e), c’est là que les choses se sont de nouveau gâtées. L’adresse bisontine était de nouveau grippée, tandis que trop d’espaces étaient laissés à Hamon-Crespin et Fibleuil. Il n’en fallait pas plus pour donner confiance à une équipe devenue solide contrairement aux autres années. Le score n’en finissait plus d’enfler en faveur du Pôle France jusqu’à atteindre +16 au début du dernier quart-temps (37-53, 31e). Mais là encore, une ultime tentative de come-back était menée de front par un Vitale-Boiteux acharné et surtout un Luidgy Laporal enfin bien servi par ses coéquipiers. Ceux-ci commençaient à s’engouffrer dans les failles du secteur intérieur adverse… Mais malheureusement de façon bien trop tardive au grand dam des supporters bisontins. Le -5 décroché à 32 secondes de la fin était aussi vite effacé et le BesAC encaissait une défaite frustrante (60-68). L’exploit en terre lyonnaise reste pour l’instant un résultat sans lendemain. Mais la route est encore longue et nul doute que le collectif bisontin saura à l’avenir se relever. Un avenir qui se dessinera et on l’appris hier par le biais du coach Nicolas Faure sans son intérieur étranger Sreten Knezevic. L’intérieur serbe de 27 ans, 2,05 m sous la toise, qui avait été choisi pour être le complément idoine de Laporal, Valayer ou Tonji dans la raquette, n’a pas répondu aux attentes et d’un commun accord le club et le joueur ont décidé de mettre un terme à leur collaboration. Si les qualités humaines de ce dernier ne sont pas à remettre en cause, ses cinq rencontres disputées n’ont jamais été à la hauteur de ce qu’il avait pu laisser transparaitre lors des matches amicaux dans des confrontations, il est vrai, bien moins denses que ce que le BesAC a pu croiser depuis la reprise officielle. Voilà désormais le BesAC en quête d’un vrai poste 5 sur lequel les meneurs de jeu pourront s’appuyer. Si dénicher un “big man” à l’époque actuelle du marché ne sera pas chose aisée, on peut faire confiance à la cellule dirigeante bisontine qui fera tout pour redonner des couleurs à une équipe dont le travail demeure, malgré les résultats, acharné.