A Besançon, BesAC – Caen : 89-70
Les quarts-temps : 16-19, 21-14, 24-14, 28-23.
BesAC : 30/58 aux tirs (dont 9/21 à 3 points), 20/25 aux lancers-francs, 39 rebonds (Foucault 9), 19 passes décisives (Prénom 5).
Les marqueurs : Vitale-Boiteux 26, Foucault 13, Tonji 2, Valayer 13, Laporal, Huger 1, Prénom 11, Knezevic 17, Mareschal 6, Labouize.
Caen : 24/57 aux tirs (dont 7/20 à 3 points), 15/22 aux lancers-francs, 27 rebonds (Thibedore 3, Pope 3 et Saumont 3), 11 passes décisives (Romain 2, Loubaki 2,Ona-Embo 2).
Les marqueurs : Thibedore 15, Noël Pascal 4, Romain 5, Pope 5, Diamé 4, Bracy-Davis 14, Igbanu 12, Loubaki 9, Saumont 2, Ona-Embo, Wiscart Goetz.
Quel régal ! Si les performances du BesAC cette saison ont parfois été en demi-teinte à la maison, la rencontre contre Caen fera date dans la saison bisontine. Les hommes de Nicolas Faure ont joué une partition de haute voltige face au leader. Un leader qui n’avait jusqu’alors chuté qu’à quatre reprises en dix-huit journées de championnat. Oui mais, voilà, contre le BesAC, les Caennais sont tombés sur des joueurs bisontins littéralement morts de faim. A l’image de Valentin Vitale-Boiteux, qui prend match après match toujours un peu plus d’envergure. Avec ses 26 points, 5 rebonds et 4 passes décisives, le jeune feux-follet bisontin a encore été impressionnant et personne n’a pu le stopper dans son entreprise de démolition. Sa motivation transpirait dès les premières minutes et « VVB » a réussi à la transmettre à tout un collectif. On a ainsi pensé dès les premières minutes que l’exploit était possible, même en l’absence de notre maître à jouer, le Lituanien Dovydas Redikas, dont la cheville le perturbe toujours. La première mission qui était de contenir les premiers assauts normands a été réussie avec brio et, du coup, le doute s’est rapidement installé dans les têtes des hommes de Fabrice Courcier.
Il n’a pas fallu longtemps à Nikola Knezevic pour dégainer à trois points et mettre ses coéquipiers dans la bonne direction. En face, seul l’ancien joueur du BBCD, Florian Thibedore, sera parvenu à surnager avec ses 15 points. Mais avant qu’on s’aperçoive réellement des difficultés caennaises, le BesAC a quand même dû lutter pour ne pas se laisser décrocher. Derrière à l’issue du premier quart-temps, la faute à un shoot primé sur le buzzer de Bracy-Davis (16-19, 10e), le BesAC a profité du retour en verve de Tom Mareschal, auteur de deux paniers à trois points pour permettre à son équipe de rester au contact. Signe par ailleurs que sa magnifique patte est en train de revenir après sa longue convalescence. Le BesAC avait encore un peu de retard à 5 minutes de la pause (21-27, 15e) mais c’est à ce moment précis que les coéquipiers du capitaine Tom Foucault ont hissé encore un peu plus leur niveau. Résultat : un 16-6 du plus bel aloi pour boucler la première mi-temps et le BesAC avait mis le nez à la fenêtre sous la houlette d’un Ferdinand Prénom qui imposait sa puissance dans la raquette adverse. Devant au score (37-33, 20e), ce fut simplement les prémices d’une performance devenue XXL en deuxième mi-temps. Caen a eu comme un hic au retour des vestiaires en voyant les Bisontins se déployer comme jamais. Guillaume Valayer inscrivait trois paniers consécutifs et le CBC avait déjà subi un premier uppercut (43-36, 22e)… et il n’était pas au bout de ses peines.
Vitale-Boiteux tout feu tout flamme !
Vitale-Boiteux endossait le costume de super-héros tant ses fulgurances en pénétration ou encore à trois points étaient magistrales. En symbiose, Tom Foucault en véritable couteau-suisse qu’il est se dépatouillait pour scorer, prendre les rebonds qu’il faut et donner la passe juste dans le bon tempo. Sa feuille de stats finale sera d’ailleurs une fois de plus un chef-d’oeuvre (13 points, 9 rebonds, 3 passes décisives, 8 fautes provoquées). Le plus impressionnant était également la propension des basketteurs bisontins a bien défendre. Derrière Ferdinand Prénom (11 points et 7 rebonds hier soir), le rideau de derrière ne laissait rien passer. Il est hautement symbolique de voir qu’au final Caen n’aura shooté qu’à 42% (24/57) et aura été dévoré aux rebonds (39 à 27 pour les Bisontins). Preuve de la volonté qu’avaient les hommes de Nicolas Faure de faire preuve de rigueur dans leur travail défensif. La deuxième mi-temps était enlevée 52-37 sous le regard d’un public des plus conquis. A une semaine d’affronter Le Havre pour une première au Palais des Sports de Besançon, le moment est parfaitement choisi pour séduire le plus grand monde. En s’imposant 89-70, le BesAC fait un pas de plus dans sa chère quête du maintien. Désormais 8e, le club bisontin aura en plus la possibilité d’assommer un concurrent direct mardi soir sur le parquet de Kaysersberg. Une victoire en terre alsacienne placerait, en effet, le BesAC à une portée de fusil du maintien. Mais avant les calculs d’apothicaire, le week-end sera consacré à savourer un travail qui a été plus que bien fait ce vendredi soir pour terrasser le leader caennais.
Allez BesAC !